Le maire de Bejaia, M. Hocine Merzougui, est revenu sur sa décision en reportant la 16ème édition du festival de la chanson amazigh après avoir déclaré par précipitation son annulation pour cette année. En somme, une affaire dite du « festival » qui a défrayé la chronique dans la ville de yemma gouraya après une sortie ratée, une fois de plus, du premier magistrat de la commune de Bejaia, le chef lieu de l’ex-capitale des hammadites. Toute la ville en parle sur cette affaire, « le festival de la chanson amazigh » devenue par la force des débats le feuilleton de l’été 2018 à Bejaia. « Pourquoi déclarer son annulation et se rétracté 24 heure plus tard ? Se demandent les béjaouis désemparés par apport aux affaires liées à la gestion de leur ville, délaissée sur tout point de vu.
Cette polémique créée autour de ce festival a fait réagir tout la ville, voir même toute la wilaya dans ses quatre coins. En effet, le chef lieu n’est pas une affaire de ses habitants seulement puisqu’il représente la capitale de la wilaya avec ses 51 autres communes. De ce fait, la réaction a été unanime en condamnant le maire de bougie d’avoir pris la décision d’annuler ce festival prétextant l’insalubrité qui frappe la mythique ville de Bougie. Ce qui l’a forcé à revoir sa propre décision en déclarant avoir été induit en erreur par les élus chargés du volet culturel notamment les membres du comité des fêtes renommé « comité culturel communal de Bejaia (CCCB). Pour rappel, le festival de la chanson amazigh est un acquis populaire à inscrire à l’actif des militants engagés pour la culture amazighe. Repris par l’APC en 1997, l’année marquant sa première édition, cet évènement culturel populaire, a évolué en dents de scie avant de devenir un rendez-vous culturel annuel à partir de 2007, l’année de la 5e édition. Depuis, le rendez-vous culturel et artistique prend forme et se concrétise sur le terrain en s’imposant sur l’agenda de l’activité communale à l’instar des autres programmes culturels et sportifs. Ce festival qui avait comme objectif, la promotion de la culture amazighe en général et de la chanson amazighe en particulier, la découverte et la promotion des jeunes talents, est malheureusement dévoyé de sa vocation première, puisqu’il a été envahi par les affairistes de la culture qui voit en cet évènement un moyen d’enrichissement ni plus ni moins, sans se soucier de son impact culturel sur le plan sociétal.
Alors qu’on s’attendait à ce que l’un des rares événements culturels populaire, le Festival de la chanson amazighe de la ville de Béjaïa gagne en opulence, or celui-ci s’est réduit à une festivité locale. Ce rendez-vous artistique devait, au départ, revêtir un cachet international, mais au bout du compte, il est devenu local, réduit à la simple chanson kabyle.
