Après l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, c’est au tour de la Libye d’exprimer son « refuser catégorique» d’ouvrir des centres d’accueil pour migrants sur son sol, comme suggèrent les Etats membres de l’Union Européenne.
« Nous sommes absolument contre le fait que l’Europe veuille tout à fait officiellement installer chez nous les migrants illégaux dont on ne veut pas dans l’UE », a affirmé le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez al-Sarraj, dans un entretien au quotidien allemand «Bild», réalisé à Tunis, rapporte le Figaro.
« Nous ne ferons pas non plus de deals avec l’UE en prenant en charge des migrants illégaux en échange d’argent », a t-il précisé, en se disant étonné, « qu’en Europe plus personne ne veuille accueillir de migrants, mais qu’on nous demande d’en accueillir des centaines de milliers ici ».
dans ce sillage, Al-Sarraj, appelle les Européens à exercer plus de pression sur les pays d’origine des migrants plutôt que sur la Libye, où les passeurs ont installé leur trafic, profitant de la situation chaotique qui prévaut dans le pays.
Il a en outre, assuré que les autorités libyennes viennent au secours des migrants, «nous sauvons chaque jour des centaines de personnes au large des côtes de la Libye, nos bateaux sont en permanence en mission».
Par ailleurs, l’Italie à conditionné le débarquement de navires de sauvetage de migrants par l’engagement des Etats de l’UE à se partager leur prise en charge, selon l’AFP. « L’Italie ne veut plus être l’unique pays de débarquement des migrants sauvés en mer par ses propres unités navales », a affirmé le ministre des affaires étrangères, Enzo Moavero Milanesi, dans un courrier à la cheffe de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini.