Un lanceur d’alerte condamné par le tribunal d’Oran pour avoir dénoncer une grave dilapidation de deniers publics

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Un lanceur d’alerte, militant des droits de l’homme, Si Mohamed SOUSSI, a été condamné la semaine dernière, par le tribunal d’Oran, à 3 mois de prison ferme et 50 000 DA d’amendes pour avoir dénoncé une grave dilapidation de dénies publics dans lequel est impliqué le gérant de la société SIFFAN à Oran, selon le bureau d’Oran de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme LADDH.

«Si Mohamed Soussi lanceur d’alerte et membre du bureau d’Oran de la LADDH vient d’être condamné le 08-07-2018 en première instance à trois mois de prison ferme et à une amende de cinquante mille dinars et ce pour une plainte pour menace déposé par le gérant de la société SIFFAN, celle qui a été créée en France et qui n’arrête pas d’expulser les familles qui résident au 11 Boulevard de la Soummam, Oran », explique LADDH dans un communiqué.

La ligue dénonce le fait que les « impliqués » dans cette affaire « d’hypothèque d’un immeuble sans aucun acte de propriété » puissent faire accepter par la justice leur « plainte d’expulsion de familles », et que paradoxalement l’instance judiciaire « sanctionne » celui qui a donné l’alerte. « S ‘il est sûr que toutes les personnes sont justiciables il est non moins sûr que ce « toutes les personnes » doit aussi comprendre ceux qui, sans aucun acte de propriété, ont pu hypothéquer un immeuble auprès d’une banque Algérienne à la fin de l’année 1990. Ils ont pu faire accepter par les magistrats leur plainte pour expulser des familles depuis plus de deux décennies, et tenter de confectionner un acte de propriété seulement en 2011 et échapper et se moquer des directives du ministre de la justice actuel qui a demande de stopper les expulsions », a t-elle expliqué.

Elle regrette par contre qu’il « a suffit que l’on trouve un mot malheureux dans les écrits du lanceur d’alerte Mr SOUSSI pour que la justice sanctionne celui qui vit avec d’autres familles le calvaire depuis plus de deux décennies et qui a tenté d’informer les autorités publiques sur la prédation organisée  qui continue ».

Devant cette situation, la LADDH s’interroge, « faut-il croire que le ministre de la justice ne s’intéresse qu’aux dossiers ayant trait au trafic de cocaïne et touchant des personnes que la presse plaçait comme candidat aux futures élections présidentielles ».

Ainsi, le Bureau d’Oran de la LADDH, demande le « traitement en urgence » du dossier de la « société SIFFAN », car il s’agit « d’expulsions décidées en l’absence totale d’acte de propriété donc cela indique au minimum que des faux ont été présentés à la justice », insiste la ligue.

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