« Le dossier des harkis a été clos définitivement pour l’Etat algérien et, par conséquent, il ne fera en aucun cas l’objet de chantage. C’est une question qui concerne la France seule et n’a aucune relation avec notre Etat », a réagi l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), mardi, dans un communiqué concernant des voix qui en appellent au retour des harkis au pays et à la restitution des biens immobiliers au profit des pieds noirs.
L’organisation considère que la question de restitution des prétendus biens des colons et des pieds noirs en Algérie, et le retour des harkis au pays, évoqué par la partie française, « ne pourrait en aucun cas servir de moyen de pression et de chantage contre l’Algérie », eu égard aux grands sacrifices consentis par le peuple algérien durant la révolution ».
Ces biens dont parlent les Français « ont été spoliés de leurs propriétaires légitimes par la force et en vertu de lois iniques », insiste l’ONM, regrettant que certains responsables français « sont toujours nostalgiques de l’Algérie française » au point de revendiquer des droits « illégitimes » sur lesquels « l’histoire à dores et déjà tranché ».
Ce dossier à été traité par l’Algérie dans le cadre d’un système juridique qui a consacré le droit du peuple algérien à la restitution de ses biens spoliés, conformément à la légalité internationale qui « n’approuve pas la spoliation comme outil de confirmation du droit de propriété, aussi bien pour les individus que pour les Etats ».
L’ONM rappelle toutefois, la position de la France vis à vis des Français qui ont choisi au lendemain de l’occupation de leur pays par les nazis, de coopérer avec l’occupant. « Bien que plus de 70 ans sont passés, ils continuent à être poursuivis et sanctionnés outre leur privation de leurs droits civiles ».