Agressions des imams : des actes qui ne « prêtent pas à inquiétude », selon Mohammed Aissa

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Quelque 93 cas d’agressions contre des imams, dont une majorité hors mosquées, ont été enregistrés par les services du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs à travers le pays depuis 2016, a révélé le ministre du secteur, Mohamed Aïssa.

Cependant, le ministre minimise la gravité de ce genre de comportement. Ce nombre « n’est pas aussi grave que certains veulent le prétendre », a indiqué le ministre, selon les propos rapportés ce dimanche 8 juillet, par l’agence officielle APS.

Pour lui, ce genre de comportement ne prête pas à inquiétude vu le nombre élevé des mosquées, soit 17.000 recensées à l’échelle nationale, a-t-il ajouté, en marge de la cérémonie de clôture de la saison du Centre culturel islamique, samedi, à Tipasa.

L’agresseur de l’imam de Skikda « se croyait viser par son prêche »

« Une majorité de ces cas d’agressions relèvent d’affaires personnelles et ont eu lieu en dehors des mosquées, ou alors pour des malentendus, comme ce fut le cas pour un imam de la wilaya de Skikda agressé par une personne qui se croyait viser par l’un de ses prêches », a expliqué Mohamed Aissa, et que « justice a été rendue à tous les Imams agressés », dixit, Mohamed Aissa, pour mieux convaincre.

Ce qui « grave », souligne le ministre,  c’est l’agression d’imams à « l’intérieur des mosquées, sans considération aucune à la sacralité des lieux », estimant que cette situation nécessite « une intervention pour protéger la mosquée et l’imam dans le cadre des lois de la République ».

A ce titre, le ministère de la Justice compte « introduire des articles de lois destinés à protéger l’imam durant l’exercice de ses fonctions », appelant les imams algériens à se départir de leurs idéologies politiques, quand il s’agit d’endosser leur rôle d’imam modéré.

« Il n’est pas interdit à l’imam d’exercer la politique en dehors des mosquées, mais il est tenu, en contrepartie, de promouvoir un discours préservant l’unité et la stabilité du pays ».

A une question  au sujet d’une missive dans laquelle 23 imams d’Alger se sont plaints d’un inspecteur  de Direction des affaires religieuses de la même wilaya, le ministre a déclaré qu’il a ordonné la « mise en place d’une commission d’enquête présidée par l’inspecteur général du ministère. Des sanctions seront prisent à l’encontre de l’inspecteur mis en cause, si les accusations dont il fait l’objet s’avèreraient fondées », indique, Mohamed Aissa.

Accusations contre l’imam de Toulouse, des « allégations mensongères »

Par ailleurs, le ministre a qualifié les accusations d’antisémitisme dont fait l’objet, l’Algérien Mohamed Tatai, l’imam de la mosquée de Toulouse en France, « d’allégations mensongères ».

« Cet imam n’est pas un envoyé de notre département ministériel, mais relève plutôt de l’institution de la mosquée de Paris ». « L’imam Tatai, est le fils d’une famille d’Oulémas, dont l’éducation ne lui permet pas d’être à l’opposé des valeurs du pays qui l’accueille », a-t-il indiqué.

Le ministre appelle, à ce propos, certains médias occidentaux à « cesser leur propagande au profit de tout ce qui porte atteinte à l’islam et à ses symboles, à travers ce type d’accusations », soutenant que la mosquée de Toulouse « est connue pour sa modération ».

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