Messahel : « Il est exclu que l’Algérie ouvre des centres de rétention pour migrants »

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Le ministre des affaires étrangères Abdelkader Messahel, a été
catégorique ce mercredi 27 juin, concernant le refus du pays, du projet de l’Union européenne d’installer des centres de débarquement pour migrants dans les pays d’Afrique et de la Méditerranée, affirmant : « pas question pour l’Algérie d’ouvrir des centres de rétention pour les migrants ».

« Il est exclu que l’Algérie ouvre une quelconque zone de rétention », a déclaré Messahel lors de son intervention sur RFI dans l’émission l’Invité d’Afrique. « Nous sommes déjà confrontés aux mêmes problèmes. Nous procédons à
des reconductions des migrants, mais nous le faisons selon des arrangements que nous avons avec nos pays voisins»,  a-t-il expliqué.

Invité à commenter la gestion de la crise migratoire par par l’Union européenne, le chef de la diplomatie s’est contenté de dire : « Je ne m’intéresse pas directement à ce que les Européens peuvent faire. C’est leur affaire. Je crois que les Européens ont suffisamment de capacités, de moyens et d’imagination pour gérer ce genre de situation ».

Cependant, a-t-il poursuivi, « quand il s’agit de la migration clandestine il faut que les choses soient bien comprises. Nous connaissons les mêmes phénomènes, nous devons lutter contre la migration clandestine, dans le cadre des conventions des Nations unies, dans le cadre de l’arrangement avec les pays d’origine et les pays de transit. C’est ce que nous faisons en tous les cas en tant qu’Algérie ».

Pour ce qui des critiques des ONG et des Nations Unies, concernant le traitement des migrants se trouvant sur le sol algérien, le ministre a estimé que « Les ONG, cela n’engage qu’elles-mêmes ». « Nous savons dans quel contexte on fait face aux critiques. Mais ce n’est pas innocent c’est une campagne que certains essaient de mener contre
l’Algérie. Nous sommes très sereins parce que, ce que nous faisons, nous le faisons dans le cadre du respect de nos lois. Nous le faisons dans le cadre du respect de la dignité humaine et nous le faisons dans le cadre de la concertation avec les pays de transit », dixit Messahel.

Augmentation de la production de l’OPEP : Pas d’impact sur l’Algérie

Par ailleurs, sur un autre volet relatif à la dernière décision de l’Opep, à Vienne, d’augmenter la production du brut, l’hôte de RFI a estimé qu’elle n’aura pas d’impact sur l’Algérie.
« Un impact, non. D’abord l’Algérie est partie prenante à tout ce qui se décide par l’Opep. Il est évident que les prix sont ce qu’ils sont aujourd’hui », a-t-il expliqué, avant de s’interroger, « est-ce que cela a des conséquences, une baisse ? Je ne pense pas ».

A une question sur le conflit Arabie saoudite et l’Iran au sein de l’Opep, Messahel a tenu a préciser que l’Algérie n’a pas « de problème, avec aucun pays au monde », et qu’elle a une politique immuable depuis l’Indépendance, celle de la non ingérences.

« On ne s’ingère jamais dans les questions intérieures des pays et on ne permet à personne de s’ingérer dans nos affaires intérieures. Nous avons des relations exceptionnelles avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l’Arabie saoudite, avec les pays du Golfe… Nous n’avons pas de problèmes, avec aucun pays », conclut Messahel.

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