L’Express-Dz : les médecins résidents ont repris aujourd’hui leur travail après des mois de grèves. Certains parle d’échec du mouvement, d’autres évoquent le manque de crédibilité du collectif qui représente ces médecins. Quel commentaire faites-vous sur ce point ?
M M’rabet : je ne vois pas pourquoi tout le monde parle d’échec du mouvement de protestation des médecins résidents. Il faut savoir avant tout que c’est un collectif qui représente les médecins résidents et non un syndicat. Il a été créé en 2011 par une équipe d’anciens résidents permettant de soulever une plate forme de revendications. Malheureusement le ministère du travail a refusé à l’époque de reconnaitre le collectif sous prétextes qu’il est constitué d’étudiants et pas de travailleurs. Mais nous avons constaté malheureusement que le ministère du travail aujourd’hui n’a pas utilisé ce prétexte pour faire des retenus sur salaire des médecins résidents.
Donc pour vous le mouvement du CAMRA a été une réussite ?
Absolument. Les médecins résidents à travers leur mouvement de grève ont pu tenir plusieurs mois, et ce n’est pas le cas pour d’autres travailleurs. Ils ont mis la pression sur le ministère de la santé, et pour preuve les réunions marathon qui ont eu lieu depuis janvier. Malgré toutes les situations d’intimidation, de division, ils ont su garder la tête haute. Les médecins résidents ont pu s’unir et garder leur force et à la fin, la décision de geler la grève émane de la majorité suie à une assemblée générale.
Que reste-t-il à faire pour les ministères de la Santé et de l’Enseignement Supérieur ?
Le ministère de la santé doit tenir compte de ses engagements et doit reprendre par la voix du dialogue les négociations car les responsables ont promis de reprendre le dialogue dès la reprise du travail. Aussi, le ministère de l’enseignement supérieur doit trouver des solutions pour refaire les examens des médecins résidents sachant que ces derniers ont boycotté deux examens du DEMS. La balle est actuellement dans le camp de ces deux ministères.
