Le lobby de l’industrie automobile contrôle l’APN ?

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C’est très rare de voir des députés de l’opposition et ceux des partis du pouvoir s’unir comme un seul homme pour défendre une cause commune. Une telle scène a eu lieu hier mercredi  lorsque les députés de différentes sensibilités politiques ont dénoncé l’instauration d’une TVA sur les véhicules montés localement. En effet, les députés MSP, PT, RND, FLN et Adala siégeant à la commission des finances de l’APN ont fini par supprimer le fameux article 6 du projet  de loi de finances complémentaires 2018. Les dispositions de cet article prévoyaient l’instauration d’une taxe de 19% sur les véhicules montés localement.

Apparemment, les députés ne sont pas contents de ce fameux article 6 du projet de la LFC 2018. Qu’est-ce qui les irrite, finalement ? Est-ce les prévisions de la hausse des prix des véhicules avec l’application de cette taxe, ou pour d’autres intérêts personnels?

Certains observateurs pensent que ces députés ont bel et bien assuré pleinement leur mission de défendre les intérêts de  leurs bailleurs de fonds.

Rien d’étonnant puisque ces mêmes députés n’ont pas hésité à voter auparavant des augmentations de taxes qui touchent au portefeuille des citoyens. Comme c’était le cas pour la loi de finances 2018 où les Algériens ont été touchés au portefeuille par la création ou la hausse de diverses taxes.

La loi de Finances 2018, établie sur la base d’un baril à 50 dollars, faut-il le rappeler, a instauré une hausse de la Taxe sur les produits pétroliers (TPP), de plus de 17% pour l’essence et d’environ 11,5% pour le gazole. Une taxe a été également appliquée au tabac, en plus d’une hausse de 10% d’une taxe déjà existante. Une taxe de 1% sur toutes les importations est également créée.

Donc que pouvons-nous déduire ? Pour le simple citoyen, un député n’a jamais défendu les intérêts du peuple.

Quelqu’un pourrait-il nous dire à quoi sert un député algérien ? Car le constat de la réalité n’échappe à personne sur le rôle d’un élu censé représenter le peuple qu’il a élu pour mieux le représenter et défendre son intérêt dans l’hémicycle.

Pour certains analystes, un député bien payé, qui a droit à des privilèges ( voiture, logement, divers crédits pour acheter un terrain, la facilité pour obtenir un permis de construire…avoir de l’influence pour…intervenir), qui a le droit de ne pas faire la chaîne avec les citoyens, qu’il voyage en mission « parlementaire » ou en accompagnant des délégations officielles, surtout s’il est chef de groupe parlementaire ou président de commission et d’autres avantages inavoués, qu’il fait semblant d’écouter les ministres, qui bénéficie de l’immunité parlementaire? Pensera-t-il un jour à défendre les droits du simple citoyen ? Une question qui s’impose d’elle-même car nul ne peut nier que les députés, dont les missions réelles sont très en deçà des attendus théoriques, sont en perte de crédibilité.

Encore une fois, les industriels automobiles, qui sont entrés, dans leur quasi-totalité, presque par effraction dans un secteur important et extrêmement juteux ont réussi à imposer leur volonté au gouvernement et cela avec l’argent emprunté auprès des banques de l’état. C’est la débâcle !

 

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