Si le lancement de la 5G est proche, une chose est déjà certaine : cette nouvelle technologie va révolutionner le monde des télécommunications.
En quoi elle diffère de la 4G actuelle. L’atout principal de la 5G réside dans ses vitesses beaucoup plus élevées. L’introduction commerciale de la 5G n’aura probablement pas lieu avant 2020, selon les spécialistes, mais les tests effectués actuellement permettent déjà d’atteindre des vitesses d’environ 70 GB/s, soit cent fois plus que la 4G.
Et ce n’est pas tout, beaucoup plus d’utilisateurs pourront se connecter sur la même antenne et pourront envoyer beaucoup plus de données en même temps. En outre, la consommation de leur batterie diminuera.
Aussi, parmi les atouts de la 5G, on parle de sa très faible latence, c’est-à-dire le temps dont le réseau a besoin pour recevoir les données, les traiter et y réagir.
« La latence est cruciale pour les voitures autonomes qui doivent communiquer entre elles et avec d’autres usagers de la route par exemple, car elles doivent disposer le plus vite possible de certaines données pour prendre la bonne décision », explique-t-on.
Pour les entreprises, c’est une autre histoire, plutôt une belle histoire avec la 5G. Elles auront de nouveaux modes de communication avec les clients. En effet, l’arrivée de la 5G ne fera que renforcer et enrichir ce type de moyens de communication. Les appels vidéo via la 5G bénéficieront d’une qualité d’image ultra-nette, et peut-être même de la 3D.
On dit aussi que la qualité de la connexion est vitale quand il s’agit de voitures qui se déplacent de manière autonome ou de robots qui opèrent à distance dans les hôpitaux ! La 5G peut garantir cette qualité, doublée d’une excellente stabilité. Et ce, au bénéfice de tous les utilisateurs.
Pour le monde du marketing, et bien, dans le futur, tout le monde sera connecté en permanence à un réseau. Il sera encore plus simple d’atteindre des clients potentiels en ligne et de leur proposer un marketing ultra-personnalisé, par exemple en fonction de leur région d’origine, de leur personnalité ou de leur destination.
Certes on dit que la 5G ne sera pas disponible avant 2020 environ. On dit aussi qu’elle pourra être commercialisée en 2019. D’ici là, les professionnels ne restent pas les bras croisés : ils développent actuellement les réseaux 4G+ et même 4,5G.
En Algérie, contrairement à la 3G et la 4G, le sujet de la 5G est déjà évoqué soit au niveau des opérateurs de téléphonie mobile soit chez les internautes, et ce à cause donc des grands avantages que peut présenter la 5G.
Le succès est peut être chez le Groupe Ooredoo qui a annoncé en février dernier, qu’il a atteint une étape très avancée en termes de fournitures de services 5G, devenant la première compagnie au monde à disposer des équipements et des installations nécessaires pour offrir ces services aux clients Entreprises. Le Groupe a également renforcé son partenariat avec Nokia, leader dans l’innovation technologique, en prévision de l’adoption de la 5G dans toutes les filiales Ooredoo opérant à travers le Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Sud-Est asiatique.
Du côté de Mobilis, l’opérateur pense déjà à la 5G. Quant à Djezzy, en mars dernier, et dans une interview accordée à TSA, le directeur général Matthieu Galvani a souligné qu’il faut d’abord finir l’investissement sur la 4G.
« Il faut que la 4G se stabilise. La 5G va venir, c’est sûr. Cela dit, les terminaux 5G n’existent pas encore. Nous avons un peu de temps devant nous, mais un jour ou l’autre, on va y arriver. C’est pour cela qu’on doit se préparer à faire toutes les révolutions digitales en interne avec nos systèmes d’information. Nous pourrons après accueillir la 5G, sans problème », avait-il déclaré.
Qu’en est-il du côté du Ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique ? On s’interroge surtout sur les capacités de ce dernier à adopter la 5G vu la mauvaise expérience qu’il a eu avec la 3G qui a tardé à se développer en Algérie. Le lancement de la 3G en Algérie ne cessait d’être repoussé, alors que nos voisins ont adopté cette technologie depuis 2007 pour le Maroc, et 2009 pour la Tunisie. Après moult tergiversations, l’Algérie a choisi d’adopter cette technologie, en 2012, au moment où la 4G avait déjà commencé à remplacer la 3G dans certains pays.
La 5G va-t-elle révolutionner les mentalités en Algérie pour s’engager dans une économie numérique ? Cette, dernière en plein essor, est un secteur stratégique de l’économie dans de nombreux pays et sa contribution à la croissance des Etats est non négligeable.
Classée à la 134e place sur 135 en termes de vitesse de connexion, l’Algérie va-t-elle rattrapé son retard avec l’introduction de la 5G et entré enfin dans la course effréné pour le développement de l »économie digitale ?
Les prochaines années seront réellement décisives pour l’Algérie qui doit s’adapter, peu importe les risques, ou disparaître du concert des nations.
