Le phénomène de blocage des routes par les citoyens, pour différentes raisons, continue de sévir et de pénaliser les usagers et l’économie, dans la wilaya de Béjaïa. En effet, ce dimanche encore et pour la énième fois, la route nationale N°26 est bloquée depuis ce matin par certains individus qui usent et abusent de ce procédé pour attirer l’attention des responsables sur leurs revendications. Des routes fermées, côté Oued Ghir, R’mila dans la commune de Sidi Aich, et au niveau du lieu dit « village agricole », relevant de la commune de Timezrit, bloquant des milliers d’usagers et les obligeant à faire de monstre détour pour gagner Alger.
Certes les revendications des manifestants sont légitimes, les citoyens soulèvent les mêmes préoccupations liées à l’emploi, à la couverture sanitaire, à l’enclavement et à l’absence des commodités de base, comme l’eau, le gaz et l’assainissement, mais de quel droit bloquent-ils des dizaines de familles dont la majorité revient après avoir passé l’Aïd chez leurs proches à Béjaia. Est-ce que ces manifestants ont pensé aux enfants qui étaient dans les véhicules qui ont emprunté cette route ? Non bien sûr.
Selon certains témoins, de longues files de véhicules immobilisés se sont formées dans cette route nationale. les manifestants ont-ils pensé aux malades qui devaient rejoindre les centres de soins, aux hommes d’affaires qui avaient des rendez-vous importants, aux camions de gros tonnages qui devaient charger des cargaisons du port de Béjaïa ou livrer des marchandises aux commerçants à Alger… Les protestataires n’ont pas pensé évidemment à tout cela. Pourtant, ils doivent prendre conscience des conséquences de leurs actions qui pénalisent au plus haut point le développement de la willaya. Au moment où ils réclament des postes d’emplois, et bien ce sont des dizaines d’opérateurs économiques, qui auraient l’intention d’investir et donc de créer de la richesse et des emplois dans la wilaya, qui ne peuvent qu’être échaudés et fuir la région à cause de tels agissements. Même les autorités locales ont leur part de responsabilité dans ce problème, car ceux qui ont emprunté cette route aujourd’hui pensent qu’ils ne font aucun effort pour libérer les routes et ce de peur de déclencher des émeutes. Pourtant, ce phénomène dure depuis 2001.
