La croissance de la consommation de pétrole sera moins élevée que prévu au second semestre 2018 et elle sera limitée à 1,4%, prévoit l’Agence internationale de l’énergie (IEA). Cette tendance est le résultat de la flambée du cours de l’or noir qui aura très vite un impact sur la demande.
Résultat, sur l’ensemble de l’année, la demande mondiale de pétrole devrait s’établir en moyenne à 99,2 millions de barils par jour.
L’impact de la hausse des cours sera plus important que par le passé dans un certain nombre de pays en développement, détaille l’IEA, rapporté par le Figaro. Beaucoup de gouvernements, à commencer par l’Arabie Saoudite où le prix du carburant a été multiplié par deux depuis le premier janvier, ont en effet profité de la baisse des prix depuis 2014 pour réduire ou supprimer les subventions à l’énergie. Du coup, la hausse des cours se répercutera « plus directement » sur les consommateurs.
Notons que les prix du pétrole ont augmenté ces derniers temps, soutenus par le rétablissement à venir des sanctions contre le troisième producteur de l’Opep, l’Iran, et la crise économique au Venezuela. Les cours du pétrole reculaient aujourd’hui, en Asie après des estimations faisant état d’une augmentation des stocks américains mais les tensions géopolitiques continuaient de soutenir les prix, selon Zonebourse. Le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juin, baissait de 19 cents à 71,12 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en juillet, cédait 17 cents, à 78,26 dollars.
D’après la fédération privée American Petroleum Institute (API), les stocks de brut ont augmenté de 3,4 millions de barils dans la semaine qui s’est achevée le 11 mai, ce qui suggère un ralentissement de la demande chez le plus gros consommateur mondial d’or noir.