Le règlement sur la finance islamique est en cours de finalisation au niveau de la Banque d’Algérie, annonce ce lundi à Alger, Boualem Djebbar, président de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF).
C’est lors de la présentation d’une étude sur la finance islamique, commandée par le Forum des Chefs d’entreprises (FCE) que l’annonce a été faite.
Un organe national, à caractère consultatif, ne sera pas localisé au niveau de la Banque d’Algérie mais au niveau du Haut Conseil Islamique (HCI), précise M. Djebbar.
Une Académie de référence où siégeront des imams et des experts est en train d’être créée et sera à la disposition des banques, annonce pour sa part le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aissa.
Trois demandes d’autorisation pour l’ouverture de fenêtres islamiques sont en attente, ajoute-t-il. A terme, une centaine de fenêtres seront agréées, indique le président de l’ABEF.
En Algérie, il existe deux banques dites « islamiques »: Al Baraka et Al Salama Bank Algeria. Actuellement, la finance islamique représente 3% des financements globaux, note M. Djebbar.
En Afrique, l’Africa Finance corporation a émis des sukuk (chèques) de 150 millions de dollars.
Dans le cadre de la loi de finances 2018, une disposition a été introduite pour permettre aux banques de lancer des produits dits « islamiques ». Cela dit, un cadre juridique « spécifique » est souhaité, recommande les experts.
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