La Société de refinancement hypothécaire (SRH) vient de réussir l’opération de l’emprunt obligataire de 5 milliards de DA sur le marché financier, avec coupon de 5,2% sur une période de cinq ans. Ce qui constitue un vrai défi face à l’incertitude du marché financier algérien qui peine à prendre son envol. Ainsi La SRH repousse avec brio les limites imposées par la crise financière et consolide sa crédibilité dans son secteur ; en termes notamment de refinancement des crédits hypothécaires et de promotion des investissements dans les secteurs classés stratégiques par le gouvernement. Le produit de l’émission aura vocation à être affecté aux besoins de financement de la société notamment au refinancement des crédits hypothécaires destinés au logement et le financement du leasing immobilier (crédit-bail), a précisé la SRH dans un communiqué transmis à notre rédaction.
« Cette nouvelle opération, après celle de 2003, constitue pour la Société une nouvelle étape significative dans la poursuite de la diversification de ses sources de financement, du renforcement de sa flexibilité financière et d’allongement de la maturité de son coût de financement » indique notre source. La SRH vient en outre de booster par la même la Bourse d’Alger, espérant par la même l’introduction à l’hémicycle de nouvelles entreprises privées surtout pour promouvoir le marché financier national. Par ailleurs il s’agit de plaider pour l’ouverture de capital des grandes entreprises publiques dans le sens de développement de nouveaux investissements productifs. Cette opération de la SRH témoigne, comme le signalent aussi les responsables de la SRH, de la grande confiance des investisseurs institutionnels dans la qualité du profil de crédit et les perspectives futures de sa stratégie de croissance pour les cinq années à venir.
L’émission a été réalisée conjointement par Crédit populaire algérien (chef de fil), les banques publiques, Société général, BNP-Paribas et Tell market, précise encore la SRH. Cette dernière consolide ainsi les recommandations du 1er Symposium international sur « la place financière algérienne en mouvement» organisée durant trois jours à Alger et dont les travaux ont pris fin aux palais des expositions. Au vu de manque de ressources budgétaires classiques, les financements alternatifs de l’économie nationale constituent la voie de salut pour la poursuite des investissements dans les secteurs classés stratégiques ; en attendant la croissance hors hydrocarbures et de la diversification économique. Ainsi le développement tous azimuts des exportations de produits manufacturés, agricoles, agroalimentaires et industriels s’impose comme une nouvelleindependence communique.