Télécommunication : L’Algérie ne doit pas demeurer en reste

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L’express DZ : le sujet sur le satellite algérien Alcomsat-1 qui a été lancé avec succès en décembre 2017 fait toujours l’actualité. D’abord que va apporter de plus pour le secteur des télécoms à votre avis?

Sofiane Maloufi, responsable de l’agence conseil en communication Media Survey : Tout d’abord je suis ravi de cette initiative qui permettra à l’ensemble des chaines Algériennes de droit étranger d’exister et de pouvoir bénéficier de fréquence à partir de l’Algérie. Il faut savoir que celle-ci constitue une charge fixe pour les télévisions privées, y compris publique, et le paiement de ces prestations est très compliqué en dehors du circuit bancaire officiel. ALCOMSAT-1 permettra la mise à disposition de toutes les fréquences que souhaitent acquérir nos télévisions qui plus est en qualité HD. Je pense que la disponibilité des fréquences pour les chaines tv et radio va permettre de libérer le secteur et permettre au pouvoir public de régulariser l’activité des chaines privées mais aussi permettre au législateur de pouvoir encadrer les activités de ces chaines.

Plusieurs nouveaux moyens de communication sont lancés dans le monde, est-ce que le satellite pourrait concurrencer ces nouvelles technologies?

La tendance et dans la diversification des modes de réceptions de la télévision, TNT, satellite, Internet, sont autant de mode de réception et d’accès à la télévision de par le monde. L’Algérie ne doit pas demeurer en reste afin de porter sa voix et construire la télévision ou bien la communication audiovisuelle de demain.

Vous diriger une agence de communication et pas mal d’agence souffrent des effets de la crise actuelle. Quels sont les effets de la crise financière sur les sociétés comme la votre?

Il est clair que nous avons subi de plein fouet la crise que rencontre l’Algérie. Bons nombres de produits d’importation ont été interdit d’importation est donc non disponible sur le marché Algérien et du coup ca fait des campagnes en moins et des clients en moins, mais il faut aussi savoir que la crise est plutôt du côté des ménages qui ne consomment plus comme avant puisque les dépenses ont reculé de plus de 50%, observées durant les deux dernières années. Ce ralentissement de la consommation ralenti de ce faite la croissance de plusieurs secteurs, dont l’agro-alimentaire et de surcroit les premiers budgets à subir cette crise, sont les budgets marketing dont ceux de la communication.

Nous avons ainsi perdu deux clients majeurs qui ne sont plus en Algérie après l’interdiction de l’importation et nous avons connu des annulations de commandes pour certaines prestations que livre l’agence. Néanmoins, nous avons anticipé cette déconvenue économique en diversifiant nos offres. Nous avons une ambition à accompagner l’industrie de l’hôtellerie et du tourisme en Algérie par notre expertise acquise depuis des années dans ce domaine et je suis convaincu que ce secteur en pleine croissance permettra à l’agence d’endiguer et d’équilibrer ses comptes.

Dans le monde, les agences de communication comptent beaucoup sur le financement bancaire pour surmonter leur problème. En Algérie, quel est l’apport des banques dans le développement des agences de communication?

Je serai très bref dans ma réponse en vous disant non !

Les banques Algériennes sont le maillon faible dans le financement et le soutien de l’économie nationale. Pour l’agence Media & Survey, cela constitue le plus grand problème puisque notre banque ne peut aucunement financer nos efforts ni apporter une contribution active à nos contraintes de trésorerie qui souvent nous pénalise pour notre développement. La problématique de paiement des prestations en devise est tout aussi un frein pour notre évolution.

Quels sont les projets de votre agence sur la publicité et l’économie nationale?

L’agence Media & Survey est une agence conseil en marketing et management de la communication crée en novembre 2011. Depuis cette date, je me suis attelé à constituer l’organigramme de l’agence et la création d’une expertise par métier. Soutenu par des consultants externes, entre autres, en formation, j’ai pu former et constituer une équipe pluri disciplinaire autours des métiers du marketing et de la publicité.

En ce qui concerne notre développement commercial, l’agence a pu tout au long de ses six années ériger des partenariats de qualité, avec bon nombre d’entreprise internationale, comme le Sphinx MEA, Imperium Media…mais également avec le monde académique en Algérie à travers le laboratoire de recherche LAGIC, dépendant de l’Ecole Nationale Supérieur de Statistiques d’Economie Appliquée.

Cette année, un 4eme partenariat est venu renforcer notre stratégie de développement et ainsi consolider notre démarche de l’excellence management, à savoir l’audit de nos mesures d’audience tv que nous réalisons depuis 2011 à nos jours, par le centre d’étude des supports de publicité (CESP), organisme connu dans plus de 20 pays au monde et qui est l’organisme ayant certifié les mesures d’audience de la très connue société Mediamétrie France.

Media & Survey, c’est aussi plus de 3 colloque internationaux sur les sondages et mesures d’audience (CISMA) organisés depuis 2011 et 2 éditions des « Hilals de la Télévision », rendez-vous unique en Algérie ou l’on récompense les programmes les plus regardés durant le mois de Ramadhan, la 3eme édition aura lieu ce 25eme jour du mois de Ramadhan au TNA Mahieddine Bechtarzi.

L’agence compte aussi lancer dans les prochains jours le premier e-magazine dédié exclusivement au cinéma, théâtre, musique et télévision en Algérie qui aura comme nom DZpeople. Ce lancement viendra couronner notre stratégie marketing basée sur la diversification tout en gardant une cohérence managériale et commerciale.

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