La grève des médecins, une affaire politique ?

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Les médecins Algériens sont-ils en train d’exercer du chantage sur les autorités publiques et par ricochet sur les malades ?

L’on est tenté de le croire après la grève décidée par les internes et les médecins spécialistes qui ont pris la décision à leur tour de recourir à cette ultime action pour soutenir leurs camarades médecins résidents en grève depuis près de 4 mois maintenant.

Les CHU et les hôpitaux au niveau national risquent d’être paralysés par ce mouvement de contestation alors que les Algériens, déjà mal lotis par un service médical extrêmement médiocre, croyaient au dénouement de la crise entre les médecins résidents et la tutelle.

En fait, les hôpitaux publics sont devenus depuis quelques mois une sorte  « d’arène » ou se s’affrontent, médecins et assimilés face à des responsables d’un secteur qui semblent dépassés par les évènements.

Ce mouvement de contestation initié par les médecins internes aura inéluctablement des répercussions extrêmement dangereuses sur la santé et la vie des citoyens. Ce sont en effet, les médecins internes qui ont assuré jusqu’ici les taches qu’incombaient aux médecins résidents qui étaient entrés dans une grève illimitée, une première dans le monde pour un secteur aussi névralgique. Jamais dans l’histoire de la médecine moderne, des médecins, soumis par le serment d’Hippocrate, ne refusent de soigner des malades alors que des discussions sont en cours avec la tutelle pour négocier des revendications socioprofessionnelles.

Le secteur de la santé qui est resté « crasseux » en dépit des centaines de milliards de DA investis par l’état pour améliorer les conditions de prise en charge du malade, s’achemine réellement vers l’inconnu. La situation risque d’échapper à tout contrôle. Ni le gouvernement, ni les médecins « jusqu’au boutistes » et encore moins les malades n’en sortiront indemnes.

Le dialogue doit être une vertu, une force morale avec laquelle un être humain, à plus forte raison un médecin, tend au bien.

La confrontation qui oppose le ministère de la santé et les médecins doit impérativement s’arrêter.

Les gens qui s’enferment font du dogmatisme, la moindre tentative de dialogue avec eux dévoile leur fanatisme. L’électricité est toujours dans l’air. Et si la société devenait apaisée, n’y aurait-il pas un effet d’entrainement dans le sens d’échanges moins heurtés, moins vifs, de prises de parole moins virulentes?

Les médecins qui jouissent d’une sorte d’image idyllique dans l’esprit des gens devraient revoir leur stratégie qui consiste à avoir tout ou rien.

De leur côté, les autorités en charge de ce dossier, devraient à leur tour arrêter de donner des promesses sans lendemain et plus que tout, respecter des engagements pris au nom de l’état et de la république.

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