En absence d’arômes produits localement de « qualité », 35 000 emplois sont menacés, selon l’Apab

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L’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) tire la sonnette d’alarme car « au maximum dans un mois les producteurs risquent la fermeture faute d’importation d’intrants dont les arômes », affirme ce mercredi son président lors de  la conférence de presse organisée dans l’urgence.

35 000 emplois directs sont menacés, selon Slim Othmani, Pdg de NCA Rouiba, intervenant à cette occasion. Ce dernier affirme que « les producteurs d’arômes nationaux sont dans l’incapacité de répondre à nos exigences ».  Le  consortium de ces producteurs a demandé un délai de « 6 mois renouvelables » pour « se mettre à niveau », lors de la réunion du 19 février dernier. Entre-temps, l’Apab demande aux pouvoirs publics de « libérer les importations » car ils ne sont pas prêt, insistent les représentants des producteurs de boissons, à « mettre dehors les travailleurs à la veille du ramadhan à cause d’une décision administrative ».

Interrogé sur la durée du process de la fabrication à la validation de l’arôme par le producteur de boisson, M. Hamani répond : « cela nécessite minimum 6 mois à 1 année ». Selon Fatma Zohra Abad, représentante de Promasidor, producteur agro-alimentaire, présente sur place, en marge de la conférence de presse, le problème pour les producteurs d’arômes est déjà dans « l’équipement ».

Un mois plus tard, « aucune suite n’est donné par ces producteurs d’arômes », affirment les représentants de l’Apab. Ce « silence » inquiète la corporation. Du coup, « certains producteurs de boissons, de yaourts, de fromages, de produits pharmaceutiques sont menacés par la fermeture et certains ont arrêté leurs chaînes de production ». Le domaine des arômes est sensible puisque, comme l’explique M. Othmani, « un arôme  pour un industriel est préparé, on ne l’achète pas chez l’épicier car chaque producteur a sa propre recette » et « aucun producteur d’arôme ne peut répondre à nos besoins ni en terme de qualité ni en quantité ». Selon lui, « les producteurs d’arômes ont menti au gouvernement ». C’est maintenant qu’ « ils supplient les grands groupes internationaux de valider leurs produits ». « Selon les données officielles, ils sont 17 producteurs d’arômes alors que le consortium parle de 8 et les autres vont arriver », indique M. Hamani.

Le gouvernement a promis de réviser la liste de produits interdits à l’importation voilà un mois. Cependant, le problème reste poser pour plusieurs producteurs agro-alimentaires dont ceux des boissons qui couvrent 85% de la consommation nationale.

Par ailleurs,les laiteries souffrent d’absence d’agréments pour l’importation du peroxyde d’hydrogène, un stérilisant, leurs productions sont menacées et les emplois avec, signale Abdellah Zerouklane, représentant de Candia, présent à la conférence de presse organisée par l’Apab. « Sur 2 000 demandes d’agréments, seulement 40 producteurs de lait et dérivés ont reçu leur agréments, entre 2015 et 2017 », précise M. Zerouklane qui pose la question: « Pourquoi? »

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