Le parti de Benflis met en garde contre des « dérapages »

Date:

Le Bureau Politique de Talaie El Hourriyet a regretté la détérioration continue de l’image de notre pays à l’extérieur en matière de droits humains et fait porter cette situation aux autorités publiques qui alimentent les rapports des  ONG des Droits de l’homme, en multipliant les cas de violation de droits et libertés consacrés par la Constitution. C’est ce qui ressort de la réunion mensuelle ordinaire du bureau tenue ce samedi , au siège du Parti, sous la présidence de Ali Benflis, Président du Parti.

Après évaluation de la situation politique, le Bureau politique a relevé avec préoccupation la persistance du régime politique en place dans une attitude de fuite en avant  avec comme  seul souci de gagner du temps  et de ce fait, entretient, en l’aggravant, l’impasse politique actuelle. Il a estimé que rien n’est plus urgent que la recherche d’une solution consensuelle à la crise globale qui affecte notre pays. « Le Bureau politique a, malheureusement, relevé, une fois de plus, l’autisme du pouvoir politique face aux appels répétés de partis politiques  de l’opposition et de personnalités politiques nationales,  en vue de l’ouverture d’un dialogue national salutaire pour une sortie de crise. Le Bureau politique est convaincu que différer la solution de la crise expose le pays au risque de dérapages dont le pouvoir en place portera l’entière responsabilité », indique le parti dans un communiqué.

Le Bureau politique a exprimé également sa préoccupation devant les multiples atteintes aux droits et libertés du citoyen,  notamment le droit de manifester pacifiquement, le droit d’association, le droit syndical, la liberté de circulation.

Il a dénoncé le harcèlement administratif et judiciaire que subissent les associations qui refusent de faire acte d’allégeance au pouvoir politique en place. 

Il a dénoncé, avec la même vigueur, les menaces et représailles dont sont victimes les défenseurs des droits de l’homme notamment les avocats qui ont fait de leur honorable profession une mission noble de défense des droits et libertés devant les tribunaux.

Aussi, le Bureau politique du mouvement lance un appel à l’ouverture par les autorités publiques d’un dialogue urgent avec les représentants légitimes des populations concernées et considère comme contre-productive et irresponsable toute démarche de l’appareil politico-administratif  visant à diviser ces populations.  Concernant la situation économique du pays, le même communiqué indique que le parti de Benflis a noté avec inquiétude que faute d’une stratégie efficiente pour faire face à la crise économique et financière, la situation économique continuait à se détériorer comme l’attestent les principaux indicateurs économiques. « Les déclarations contradictoires des membres du Gouvernement en charge du secteur économique, qu’il s’agisse des finances publiques, du commerce extérieur, du montage automobile, de la question des subventions, conjuguées au recours à la planche à billets sans limite et sans contrôle indépendant, à l’instabilité juridique, et à l’opacité qui entoure le processus de décision, désorientent les opérateurs économiques et dissuadent les investisseurs nationaux et les partenaires étrangers potentiels », ajoute-t-on dans ce sens.

Quant à la situation sociale le Bureau politique a noté la persistance de mouvements sociaux faute d’une volonté politique des pouvoirs publics à prendre en charge les préoccupations socioprofessionnelles de différentes catégories sociales de la population.

Il a relevé avec inquiétude l’enlisement du mouvement de contestation des médecins résidents qui dure depuis plus de quatre mois et qui dénote une incapacité des pouvoirs publics à résoudre les conflits sociaux par le dialogue, faute de volonté politique et en l’absence de canaux de médiation, notamment lorsqu’on considère ses conséquences sur l’ensemble du secteur hospitalier et le risque d’extension de la contestation à d’autres catégories du monde médical.   Le Bureau politique a ,par ailleurs, dénoncé l’étau qui se resserre autour de l’exercice du droit syndical à travers  les nouvelles exigences  du Ministère du travail sur la représentativité des organisations syndicales qui rappelle le processus qui a abouti à l’adoption en 2012, de la loi liberticide sur les associations, en déterrant les dispositions d’une loi qui date d’il y a 28 ans ,alors que le contexte politique économique et social a complètement changé, et après avoir accordé des « agréments » à des syndicats indépendants. Il interpelle les autorités publiques afin qu’elles soient à l’écoute des préoccupations des syndicats autonomes, en tant  que partenaires sociaux, et de mettre fin aux entraves de l’activité syndicale.

Le Bureau Politique a procédé, en outre, à l’évaluation de la préparation de la cinquième session ordinaire du Comité Central du Parti devant se tenir le 24 Mars 2018.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

Non conformité du volume horaire des spots publicitaires au cahier des charges : six chaînes de télévision privées sanctionnées

L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel (ANIRA) a...

Vignette automobile : le délai d’acquittement prolongé jusqu’au 30 avril

La Direction générale des impôts (DGI) a indiqué jeudi...

Les prochaines élections présidentielles, une occasion de mettre en concurrence les programmes, selon le MSP

Le président du Mouvement de la société pour la...

Le président Tebboune félicite le président élu du Sénégal Bassirou Diomaye Faye

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a...