Les véhicules montés localement plus chers: A qui profite la situation ?

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Les véhicules montés localement coûtent plus chers que les mêmes produits importés. La liste des prix sortie usine des véhicules particuliers montés ou fabriqués en Algérie, qui vient d’être rendu public par le ministère de l’Industrie le confirme.

Les experts ont déjà averti bien avant que le montage en SDK ne peut être rentable si on atteint par un taux d’intégration de 40%, au-dessus de ce taux, il serait plus rentable d’importer ces véhicules que de les monter en Algérie. L’Algérie dépense chaque année 5 milliards de dollars pour l’importation de pièces de rechange, alors que ce marché doit être récupéré par les sous-traitants nationaux.

Qui est responsable dans ce cas là ? Est-ce la cherté de la pièce détachée importée, argument présenté par les producteurs locaux, est-ce la dévaluation du dinar, est-ce le manque d’expérience, ou l’absence de main d’œuvre qualifiée ? Autant de raisons qui sont jusque-là présentées pour expliquer cette situation. Mais le consommateur se retrouve souvent victime d’une telle situation.

A en croire l’expert et le consultant en économie, Abdelmalek Serrai, il y a plusieurs facteurs qui font que le véhicule produit localement coûte plus cher que celui importé. Il y a d’abord le manque d’expériences chez les ouvriers et même les chefs d’équipe dans les usines de montage en Algérie. Aussi, le montage met beaucoup de temps. MSerrai nous parle aussi de la dégringolade du dinar qui fait que la pièce détachée importée soit chère. « Il faut regarder la marge bénéficiaire des producteurs elle doit être adaptée aux exigences du cahier des charges. Le gouvernement doit faire attention à la marge bénéficiaire », nous dira-t-il avant de poursuivre « je pense qu’en dehors du risque de change, le prix de la voiture va devoir se consolider c’est-à-dire mois cher, avec la concurrence mais d’ici deux ou trois ans ».

Pour MSerrai, tant que le taux d’intégration dans le montage des véhicules n’atteigne pas les 42%, on ne peut parler d’une voiture algérienne. « Il faut aller rapidement vers la production de pièce détachées, c’est là qu’on peut voir les prix baisser », fait observer MSerrai.

Rappelons aussi les déclarations que nous a faites l’expert du domaine de l’automobile Mohamed Yaddadene, lors d’un entretien qu’il nous a accordé. « Comme la demande est supérieure à l’offre, chaque usine tente de tirer profit de cette situation. Il n’est pas facile de trouver  un véhicule au prix ni dans les délais, les clients galèrent, y compris les flottes qui souhaitent renouveler leurs parcs automobiles », a-t-il dit sur le sujet. Pour MYaddadene, si on considère tous les avantages dont continuent de  bénéficier les unités de montages, on devrait arriver à des prix moins élevés que ceux pratiqués. Cependant, fait-il remarrquer, chacun tente d’optimiser et de rentabiliser son investissement en sachant que les taux d’intégration sont encore loin des conditions fixés par le dernier cahier des charges, tout en sachant que les besoins et la demande existent et qu’il ne risque pas d’y avoir des  méventes dans la conjoncture actuelle face à un marché complètement perturbé depuis plus de trois années.

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