« Les produits algériens exposés dans le hall ont parfaitement leur place dans le marché américain » affirme sans ambages ce matin de mercredi à Alger Ismail Chikhoune, coprésident du conseil d’affaires algero américain (USABC) ; lors de l’ouverture des travaux de la journée d’information sur « la semaine économique et culturelle de l’Algérie aux Etats Unis d’Amérique » organisée conjointement par l’USABC et l’agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) au niveau de son siège sous le thème « partenariat, opportunités d’affaires, export , artisanat et culture » ; et ce en présence de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique (USA), John Descrocher, du directeur fédéral de la chambre agricole américaine et du représentant du service économique de l’Etat du Maryland ainsi que des opérateurs économiques algériens.
« Il s’agit pour nous de faciliter et de développer les flux commerciaux entre l’Algérie et les Etats Unis d’Amérique et de créer une dynamique pour de nouvelles opportunités d’exportation et de partenariat entre les entreprises algériennes et américaines » explique encore M Chikhoune les objectifs de cette semaine économique et culturelle de l’Algérie (SECA) qui va se dérouler à Washington.D.C. en septembre prochain.
Selon lui, la « bonne formule » d’exportation des produits algériens vers le pays de l’oncle Sam a été trouvée cette fois ci, dans la mesure ou, dit-il, cette journée d’information est rehaussée par la présence à Alger du représentant du service économique de l’Etat de Maryland ; qui connait, poursuit-il, « tous les rouages commerciaux internes ainsi que tous les grossistes et hommes d’affaires américains susceptibles de prendre des commandes auprès des exportateurs algériens »
Cette journée se veut une occasion importante pour faire connaitre les opportunités d’exportation vers le marché américain ainsi que les avantages d’accès a ce marché ; indiquent les organisateurs qui veulent susciter aussi un partenariat commercial industriel et un transfert des technologies entre les USA et l’Algerie ainsi que la création de réseau d’affaires et de commerce entre les communautés des deux pays.
Le SGP américain favorise les pays en développement
Faut-il souligner à ce propos que le Système Généralisé de Préférences ( SGP) américain, établi en 1974 et entré en vigueur depuis 1976 permet aux exportateurs des pays en développement qui répondent à certains critères de sélection dont fait partie l’Algérie de bénéficier d’un accès préférentiel au marché américain. Ce programme vise à favoriser l’intégration de ces pays dans le système commercial multilatéral et promouvoir le développement par le commerce. Il permet ainsi l’accès préférentiel en franchises pour certains produits en provenance des pays en développement. « En 2017, le Système Généralisé Préférentiel américain offre au pays bénéficiaires qui sont au nombre de 120 dont l’Algérie, l’accès au marché américain en franchises de droits de douane pour 3500 produits » souligne en outre l’intervenant. Les préférences tarifaires s’appliquent pour les catégories de « produits manufacturés ; les produits semis finis ; certains produits agricoles et de la pèche et certains produits de l’artisanat »
Il est à noter que les produits non éligibles au SGP sont la plupart « des produits textiles et d’habillement, les chaussures, les montres, les sacs à main, les valises, les articles plats, les gants de travail les vêtements en cuir ainsi que certains produits électroniques, produits en acier et en verre ainsi que diverse marchandises jugées sensibles ».
Il en ressort que tous les produits pour lesquels les producteurs américains subissent une concurrence importante suite à leur importation ; le SGP des USA prévoit des limitations, des licences d’importations ; tout préservant la compétitivité. En règle général un pars visé par le SGP cesse bénéficier de l’exonération des droits de douane pour tout produit qui représente plus de 50% des importations totales de ce produits aux USA ou si la valeur des importations de ce produit dépasse le plafond fixé à 120 millions de USD en 2005 et qui augmente de 5 millions USD chaque année.
Les USA, des champions de l’ultralibéralisme dans le monde ; mais ils ont aussi les plus protectionnistes ; lorsqu’il s’agit de protéger leur économie et consommateurs.
Comme quoi la mise en place en Algérie du système de licence gagne à être renforcé ; mais par des normes et taxes douanières pour protéger les produits algériens et garantir la compétitivité aussi. A bon entendeur …
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