Plus optimiste que jamais, l’Opep s’attende à un marché pétrolier mondial équilibré cette année, les producteurs continuant à limiter leur production pour soutenir les prix du brut tombés à leur plus bas en 2014.
« Je suis confiant que cette année, nous parviendrons à un équilibre du marché entre l’offre et la demande, a déclaré aujourd’hui le président de l’Opep Souhail al-Mazrouei M. Mazrouei, qui est également ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, lors d’un forum des marchés financiers mondiaux qui se tient à Abou Dhabi.
Pour rappel, les pays producteurs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), associés à dix autres producteurs non membres du cartel dont la Russie, s’étaient mis d’accord fin 2016 pour limiter la production afin de contenir la chute des cours. L’accord qui prévoyait de baisser la production de 1,8 million de barils par jour (mbj) afin de réduire l’excédent d’offre sur le marché a été prolongé par la suite.
Selon les dernières informations de l’Opep, le respect de la baisse de production a atteint 133% en janvier, ce qui selon le ministre émirati est supérieur à l’engagement dicté par l’accord. En décembre, le respect de la réduction a été de 129% et en novembre de 122%.
Aux yeux des membres de l’Opep, cette stratégie a donné ces fruits puisque les prix du pétrole ont frôlé ces dernières semaines le prix de 70 dollars le baril.
Aujourd’hui, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en avril, perdait deux cents à 63,89 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, également pour livraison en avril, cédait cinq cents à 67,45 dollars.
Ces quinze derniers jours, les cours ont récupéré plus de la moitié des 12 pour cent perdus au début du mois, à cause des craintes sur la hausse de la production de pétrole de schiste américain.
Dans son dernier rapport hebdomadaire, l’EIA a fait état la semaine dernière d’une baisse surprise de 1,6 million de barils des stocks de brut américain.
