Du Var à Mars El Kebir en passant par Constantine: Un safran algérien 100% bio

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Rencontrés lors d’une exposition à l’hôtel Le Caid de Boussaada, organisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE), Aknouche Louisa et Mustapha, safraniers depuis une dizaine d’années sur le sol algérien. Le couple a créé 90 safranières en 10 ans principalement à Constantine et à Marsa Ben M’hidi (Oran). Ces projets sont à 100% algériens. L’idée est née il y a 15 ans en France avec une safranière dans le Var suite à une émission télévisée. Puis, Mr et Mme Aknouche ont  décidé de se lancer dans la culture du safran en Algérie et exactement à Constantine d’où est installée la famille de l’épouse, à Oum El Bouaghi et à Biskra en plantant quelques bulbes. Trois mois plus tard, au moment de la récolte, ils ont fait analyser le safran. Ce dernier avait des taux exceptionnels de pureté et largement au-dessus de ceux obtenus en France. Ce safran dépasse celui des iraniens, des marocains, des français, des grecques, des italiens et autres pays, affirment Mr Aknouche.

« Nous essayons de limiter notre production car elle est bio à 100% et voire même à 200% car nous n’utilisons aucun fumier ni naturel ni chimique, aucun pesticide et aucun désherbant. Nous ne traitons pas la safranière comme cela est fait par d’autres producteurs au Maroc, en Algérie, en France et en Espagne », indique le propriétaire du réseau safraniers Tariki.  « Si le bulbe meurt c’est de mort naturelle », ajoute-t-il. Sur 2,5  hectares (ha) exploités, les capacités de production sont de 3 kilogrammes (kg) de safran pur, selon Mr Abdouche. Ce dernier et son épouse refuse de produire en intensif car le safran sera « altéré », dit-il, d’autant que cette plante « a des vertus médicinales ».

Mr et Mme Aknouche forment des producteurs de safran et visent d’abord à couvrir le marché national avec un safran pur. Ils comptent atteindre 250 à 300 safraniers algériens formés d’ici deux ans. D’ici 10 ans, ces safraniers locaux vont aider à exporter du safran pur. Vu les antécédents de ce couple de safraniers, le marché français est visé d’autant plus qu’il possède leur « petit réseau de distribution sur place », puis Bruxelles et en Allemagne. Il veut écouler 99% de leur production en Algérie car les algériens, selon lui, « n’ont pas l’habitude de cuisiner av ec du safran et là la courbe s’inverse ». Il faut savoir, note-t-il, que « le safran va enrichir les plats mais soigne aussi ».

Le couple a investi 150 000 euros y compris avec la safranière dans le Var. Le chiffre d’affaires varie entre 1 milliard et 1,5 milliard de centimes. Sa marge bénéficiaire devra augmenter à partir de 2019, selon Mr Aknouche. Actuellement, le prix du kilo de safran est de 400 millions de centimes. Lors de la période de plantation se situe entre juin et septembre, une quinzaine de personnes sont nécessaires. La récolte, qui démarre en novembre, nécessite 25 à 30 ouvriers.

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