« 85,1% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures est créée par les entreprises privées », affirme ce samedi à Boussaada le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, en réponse à ses détracteurs qui s’interrogent sur l’apport de son syndicat et du secteur privé à l’économie nationale et à la société.
« Malgré de nombreux aléas, le secteur privé s’est imposé comme un acteur incontournable de la diversification de l’économie algérienne. Près de 99% des PME algériennes sont privées », indique Mr Haddad qui ajoute que « les deux tiers des emplois ont été créés par le secteur privé » et la « part dans la rémunération des salariés est de 64,5% », citant des enquêtes sur l’emploi et le chômage.
Ce secteur « investit dans des technologies innovantes et contribue à la création de filières industrielles nouvelles et à la création d’emplois et de richesses ». Il évoque l’industrie automobile qui « se développe rapidement en Algérie encore une fois grâce aux projets d’investissements initiés par les entreprises privées en partenariat avec des entreprises étrangères ». Aussi, signale-t-il, « l’économie numérique et l’économie verte sont presque totalement portées par les jeunes entrepreneurs issus du secteur privé ».
Une bonne partie des programmes gouvernementaux sont réalisés, selon lui, par le secteur privé dont les infrastructures, la construction de logements et le raccordement aux réseaux d’eau potable, d’électricité et de gaz et les télécommunications.
S’agissant de la femme rurale, Mr Haddad souligne le « mérite » du rôle économique de la femme rurale. Il justifie le « faible participation de l’activité entrepreneuriale des femmes en milieu rural, réside dans leurs difficultés d’accès aux facteurs de production (financement et foncier), couplées aux insuffisances relevées en matière d’accompagnement, ainsi qu’à l’absence de perspectives d’évolution durables ». Les mutations internationales font que les activités rurales se diversifient même si l’agriculture occupe une place « incontournable ».
« Le FCE avait dans ses recommandations appelé à la reconnaissance du pôle de l’agriculture familiale et à l’implémentation d’une politique forte lui permettant d’améliorer sa contribution à la sécurité alimentaire du pays », rappelle-t-il. Et pour preuve, il cite la création de la « commission femmes chefs d’entreprise » et femmes chefs d’entreprise », en 2014, et la signature, au courant de 2016, d’ une convention avec des banques dans le but de faciliter l’accès des femmes chefs d’entreprise aux financements de leurs projets. Il avertit également contre « la mainmise des entreprises étrangères sur des secteurs stratégiques tels que le transport maritime, l’énergie etc. ».
Dans sa deuxième discours, le patron des patrons a une coloration des prés campagne pour gagner l’adhésion des femmes rurales à un éventuel 5ème mandat au profit du président Abdelaziz Bouteflika.