La colère des médecins résidents gagne du terrain. Ce dimanche, ils ont carrément boycotté leur examen de DEMS qui sanctionne la fin de leurs études médicales spécialisées au moment où ils étaient des centaines à manifester dans les rues à Constantine.
Devant cette situation qui perdure depuis plusieurs semaines, les syndicats du secteur ne restent pas indifférents. Le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) lance un appel au collectif représentant les médecins résident afin de se regrouper pour constituer un front commun dans l’objectif de faire entendre leurs doléances.
« La revendication principale des médecins résidents est celle du service civil. Et ce problème le Snpssp le revendique depuis plusieurs années. Donc nous invitons les syndicats du secteur à faire front commun vis-à-vis de ce problème », nous déclare le président du Snpssp Mohamed Yousfi avant de poursuivre « nous sommes tout à fait solidaire avec les médecins résident et nous dénonçons la répression qu’ils ont en train de subir ».
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Selon M. Yousfi, ce sont les médecins spécialistes qui sont les premiers touchés par le service civil. « Les médecins résidents doivent aussi soulever le problème le plus épineux celui de la formation », nous précisera M. Yousfi.
Pour rappel, un rassemblement national des médecins, pharmaciens et dentistes résidents a été organisé mercredi 3 janvier au CHU Mustapha Pacha. L’appel à manifestation a été lancé par le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra).
Le mouvement de revendication des médecins résidents est à sa dixième semaine. S’agissant des revendications de ce collectif, on trouve la principale qui concerne la réforme du service civil. « Cette disposition de la loi de santé de 1984 qui a été reconduite dans le projet de la nouvelle loi de santé prévoit qu’un médecin ayant fini ses études de spécialisation doit effectuer un service civil dans un établissement de santé auquel il sera affecté par le ministère. C’est pas normal qu’on impose le service civil pour les universitaires et pas pour les autres » ajoutera dans ce sens M. Yousfi.
Les résidents souhaitent aussi supprimer le caractère obligatoire du service civil en instaurant des mesures incitatives qui pousseront les nouveaux médecins spécialistes à faire volontairement ce service.
Autres revendications, celles liées aux conditions de travail dans les structures de santé qui sont dénoncées, non pas seulement par les résidents, mais par tous les médecins, selon M. Yousfi.
