Crise Libyenne : Vers une autre médiation de l’Algérie ?

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Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’Entente nationale de Libye, Fayez al-Sarraj, est arrivé ce dimanche matin à Alger pour entamer  une visite de travail en Algérie.

Al Sarraj a été accueilli, à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.

Au cours de cette visite, le président du Conseil présidentiel abordera avec M. Ouyahia l’évolution de la situation en Libye ainsi que les efforts menés dans le cadre du processus de règlement politique de la crise dans ce pays, fondé sur l’accord politique du 17 décembre 2015.

« Cette visite permettra également de réitérer la position constante de soutien de l’Algérie aux efforts des Nations Unies et à la dynamique de paix initiée en Libye sur la base du dialogue inclusif et la réconciliation nationale », indique à ce sujet l’agence officielle APS.

En tant que puissance régionale, l’Algérie n’a cessé en effet d’appeler à un dialogue entre les factions qui s’entretuent depuis au moins 5 années en Libye.

L’Algérie, faut-il le rappeler, s’était fermement opposé aux décisions d’intervention militaires, menées par la France et la grande Bretagne pour renverser le régime de l’ancien guide Libyen, Mouamamar El Kadhfai, tué le 20 octobre 2011 dans des circonstances atroces.

Les autorités Algériennes avaient prévenu dès le départ qu’une intervention militaire étrangère conduirait inévitablement la Libye dans un chaos.

Le temps a fini par donner raison à l’Algérie, en dépit des assurances du conseil de transition libyen (CNT) qui promettait, en ce temps là, le « paradis démocratique » aux populations (Tribus) après le renversement de Kadhafi.

Aujourd’hui la Libye, en sus des problèmes économiques et sécuritaires, bute sur un obstacle de taille. En effet, deux hommes revendiquent la paternité sur le pouvoir.

Le Maréchal Khalifa Hafter, soutenu par des pays de la communauté internationale et opposé au gouvernement d’Union nationale, dirigé quant à lui par Fayez al-Sarraj, n’a toujours pas accepté les conditions du  Conseil présidentiel du gouvernement d’Entente nationale pour former une seule entité pour diriger le pays.  Ce dernier, dont le sous sol, regorge de pétrole et de gaz, est convoité par de nombreux puissances qui veulent tirer leur épingle du jeu. Ce n’est pas un hasard  que les plus grandes batailles, qui ont eu lieu ces dernières années en Libye, se sont déroulées à proximité des champs pétroliers.

Le contrôle des puits de pétrole et de gaz est une question  de  survie, par seulement pour les libyens mais aussi pour tous ceux qui tirent les ficelles, tapis  dans l’ombre depuis l’étranger.

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