La production totale des agrumes est estimée annuellement à 13.417.540 quintaux avec un rendement moyen de 224qx/ha. Le verger agrumicole national, s’étend sur une superficie de 67.190ha, dont 59.935 ha en rapport, selon une note de l’Institut Technique de l’Arboriculture Fruitière et de la Vigne (ITAFV).
Cette note précise que l’occupation des superficies est 49.201ha d’orangers, soit 73,2%, avec la prédominance des variétés précoces (Washington et Thomson Navel) et des variétés tardives (Valencia Late), 11.082 ha de clémentinier, soit 16,5%, dominée par la clémentine 49 2.623 ha de mandariniers, soit 04%, constituée principalement de la mandarine commune 4.193ha de citronniers, soit 06,2%, constituée de la variété Eureka 91 ha de pomélos, soit 0,1%.
Selon leurs exigences pédoclimatiques, notamment les besoins en eau, les agrumes sont essentiellement localisés au niveau de la plaine de la Mitidja, périmètre de la Mina et Bas Chélif, le périmètre de Habra (Mascara), périmètre de Bounamoussa (Annaba) et la plaine Saf Saf (Skikda et Guelma).
La même source précise qu’en 2015, les importations en produits agrumicoles ont dépassé 51.400.000 t, dont plus de 32.400.000 t de fruits frais et plus de 15.600.000 t de jus d’agrumes. Les importations en produits de conserve ont dépassé 3.200.000 t, et celles des huiles essentielles dépassent 124.000 t. Les exportations sont de l’ordre de 1287,896 tonnes d’agrumes, réparties en 82,58qx de fruits frais et 13205,41qx de jus.
Quant à la consommation d’agrumes par habitant par an, elle est de 33,3Kg. Elle est dominée par les oranges avec 25,1kg, suivie par les petits fruits (mandarines, clémentines) avec 06kg, le citron et lime avec 2,2kg, enfin les pomélos et pamplemousse avec 0,06kg.
S’agissant des points faibles de cette filière, l’ITAFV parle de désorganisation de la filière au niveau de toutes les activités (production de plants, transformation, commercialisation…), de l’absence des parcs à bois agrumicoles, comme source d’approvisionnement en matériel végétal de multiplication (semences et greffons), la multiplication des variétés précoces et tardives au détriment des variétés de saison réduisant ainsi la période de disponibilité des fruits d’agrumes sur le marché, le non respect de l’itinéraire technique au verger (faibles rendements, qualité médiocre, teneur en jus faible…), et enfin de l’absence d’une véritable industrie de transformation.
Il est urgent donc de mettre en place une stratégie permettant l’élaboration d’un programme d’action avec des engagements de mise en œuvre et d’adhésion des agrumiculteurs et des différents acteurs.
« C’est dans cette logique, que l’institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne, s’est fixé comme objectif, à travers le lancement de l’année de l’agrumiculture et le programme intensif d’appui conseil et de communication, l’amélioration des capacités professionnelle et la mise à niveau des compétences à tous les niveaux », indique-ton.
Pourtant, en Algérie, la culture des agrumes revêt une importance stratégique, c’est une source d’approvisionnement en fruits frais, elle génère des emplois (140j/HA/AN), sans compter ceux qui sont crées dans l’environnement de ce secteur (transformation –commercialisation).