Mohamed Yaddadene Consultant dans le secteur automobile. « Chaque marque doit mobiliser ses partenaires pour un accompagnement local »

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L’expert dans le  domaine de l’automobile, Mohammed yaddadene, nous donne ses appréciations  dans cet entretien sur le contenu du cahier des charges réglementant l’activité de production et de montage de véhicule en Algérie. Selon lui, les textes se devaient d’évoluer pour encadrer la mise en place de nouveaux projets afin d’arriver à un niveau de production pour une intégration locale. Il estime à cet effet  que chaque marque doit mobiliser ses partenaires pour un accompagnement local.

Expresse-dz : Le cahier des charges sur les modalités d’exercice de l’activité de production et de montage de véhicules est sorti dans le journal officiel. Ce dernier précise que dans le cadre de la production et de montage de véhicules, toute entreprise doit s’engager préalablement à « atteindre un taux d’intégration minimum de 15 % après la troisième année d’activité, à compter de la publication de ce cahier des charges, et de 40 à 60 % après la cinquième année, et à respecter le détail des taux d’intégration progressifs par catégorie. Quel commentaire faites-vous à ce sujet?

M.Yaddadene :   Le décret exécutif N° 176-344 du 28 novembre 2017 est arrivé à point nommé pour permettre l’actualisation du cadre réglementaire devant régir les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de production et de montage, cela permettra de faire évoluer l’industrie mécanique. Les textes se devaient d’évoluer pour encadrer la mise en place de nouveaux projets afin d’arriver à un niveau de production où l’intégration locale devient une priorité cela va donner des possibilités de développement des sociétés devant accompagner les projets de production et de montage avec un taux minimum de 15% au bout de la troisième année ce qui va être limite pour certains opérateurs par contre cela va créer une motivation pour attirer les équipementiers attitrés de certains groupes, tout comme les fabricants de pièces et accessoires étrangers et locaux qui devront se mettre aux normes des producteurs de véhicules. L’évolution vers un niveau de 40 à 60% au terme de la cinquième année, ce qui va constituer un véritable challenge pour les marques concernées, le marché est à reconstituer les besoins existent avec des possibilités d’exporter les excédents de productions vers les marchés ciblés. En effet au rythme d’agrément des projets, au bout de cinq ans il faudra se placer à l’export. Sans ces conditions d’intégration, il n y aura pas  une véritable industrie de production.

Selon certain experts, les promesses d’accompagnement des projets en sites de production de pièces de rechange risquent donc d’attendre encore avant d’être concrétisées. Qu’en pensez-vous?

Les projets vont évoluer au rythme d’implantation d’une industrie d’intégration. Chaque marque doit mobiliser ses partenaires pour un accompagnement local, nous avons un bon potentiel à exploiter, notre pays occupe une place stratégique avec de réels prolongement vers des marchés extérieurs pour le volet exportation.

Il est évident que sans un forcing des groupes ou des marques envers leurs principaux partenaires afin d’accélérer une implantation et favoriser l’accompagnement le risque de voir des projets qui n’arriveront pas à respecter les taux d’intégration dans les délais à respecter. Il faut des décisions et des  mesures incitatives vers ce type de projets de production de pièces et accessoires destinés augmenter les taux d’intégration. Cela va encourager les investisseurs à s’implanter et à investir afin d’accompagner les projets de production et de montage.

Sur le registre de la tarification pratiquée sur les véhicules fabriqués en Algérie, le même texte de loi oblige l’opérateur à ne pas augmenter leurs prix durant les périodes où le marché local est protégé sur décision des pouvoirs publics. Qu’en pensez-vous aussi?

Cela va être compliqué car un projet obéit à des objectifs de rentabilité, on ne peut pas  revenir à des blocages ou à des prix administrés, il faut respecter  l’offre et la demande sur le marché  tout en instituant des moyens de contrôle.

J’espère que ces textes vont créer une nouvelle dynamique afin d’aller de l’avant dans le développement de l’industrie mécanique.

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