Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, ne participera pas à la réunion, prévue dimanche prochain 23 septembre à Alger, du comité de l’Opep et des pays exportateurs de pétrole non Opep, qui surveille la conformité des membres aux accords de décembre 2016, c’est ce qu’a rapporté, mardi 18 septembre l’agence Reuters.
« Zanganeh n’assistera pas à la réunion en Algérie. Il a changé d’avis », a déclaré mardi un porte-parole du ministère sous couvert de l’anonymat.
Le ministre semble opter pour la politique de la chaise vide, sauf changement de dernière minute, d’autant plus que la réunion se tiendra dans un climat très tendu. Il avait indiqué dans un premier temps qu’il prendra part à la réunion, pendant laquelle les membres de l’Opep et ses alliés vont discuter de la production mondiale, pour
défendre la part de marché du pétrole iranien, malgré que son pays est sous les coups des sanctions américaines qui prendront effet dés novembre prochain.
Une source de l’Opep a confirmé l’absence de Bijan Zanganeh mais ajouté que l’Iran serait représenté par son gouverneur auprès de l’organisation, Hossein Kazempour Ardebili, précise le média.
Téhéran a accusé samedi l’Arabie saoudite et la Russie de céder aux pressions de l’administration Trump qui cherche à réduire à néant d’ici novembre les exportations pétrolières de Téhéran et encourage les autres pays producteurs, notamment l’Arabie saoudite et la Russie, à augmenter leur offre pour en compenser l’impact sur le marché mondial. « Les efforts de, Donald Trump, pour priver l’Iran d’accès au marché mondial du brut ont incité la Russie et l’Arabie saoudite à prendre ce marché en otage », a déclaré Hossein Kazempour Ardebili, cité par l’agence de presse Shana.
La dernière réunion de l’Opep/non-Opep, qui s’est tenue à Vienne en Autriche en juin dernier, les producteurs ont convenu d’augmenter leur production d’environ 1 million de barils/jour sans qu’un plafond ne soit fixé.