Une association algéroise l’appelle à se présenter : Toufik Mediéne candidat à la présidentielles de 2019

Date:

Un communiqué portant l’entête de l’Association culturelle Casbawiya d’Alger en date du 13 septembre 2019 et signé par son président Atbi Nacer envoyé aux différents médias appelle le général de corps d’armée à la retraite et ancien patron du DRS dissous de se présenter à la présidentielle de 2019.

Selon le texte, la candidature du général Mediene Mohamed dit Toufik est motivé par «son engagement sans faille pour l’Algérie» et aussi d’avoir «veillé efficacement à la stabilité et à la sauvegarde de l’unité de la nation lors de la décennie noire».

De plus ajoute le communiqué l’ancien patron du DRS «a su garder un silence très significatif face aux bouleversements politique de notre pays, afin de préserver  les acquis démocratiques pour lesquels sa contribution ne peut être ignorée» du fait qu’il «porte à jamais sa patrie dans le cœur». 

Les signataires de cet appel solennel ont tenu à ajouter que l’ex patron des services secrets «a affronté et relevé d’innombrables défis au nom de l’Algérie et déjouer toutes les tentatives de déstabilisation».

Enfin ils estiment que de par «ses positions nationalistes» celles-ci  imposent aujourd’hui de faire appel solennellement au général de corps d’armée «à présenter sa candidature à l’échéance électorale de la présidentielle d’avril 2019».

Mohamed Lamine que d’autres le surnomment le «J.Edgar Hoover algérien» est né en 1941 à la Casbah d’Alger et originaire de Bejaia a été le plus haut-gradé qui est resté le plus longtemps à son poste et ayant exercé sa fonction sous cinq présidents. Il est le dernier des «janvieristes» qui ont décidé le 11 janvier 1992 l’arrêt du processus électoral. Réputé très influent, il est officiellement démis de ses fonctions par la présidence de la République le 13 septembre 2015 et remplacé par le général Athmane Tartag.

Enfant du MALG et de l’ALN, d’abord militant très jeune dans le PPA et le MTLD avant de rejoindre les rangs de la Zone autonome d’Alger (ZAA) en 1957 durant la Bataille d’Alger, il est recruté par Abderrahmane Taleb, l’artificier du réseau bombes de la ZAA. Sa mission est de surveiller tous les mouvements des policiers français, leurs commissaires et quotidiennement, chaque soir à Saint-Eugène, aujourd’hui Bologhine, le jeune Mohamed faisait un compte rendu aux responsables clandestins de la ZAA. En 1961, il rejoint l’ALN dans l’Est algérien, quelques mois avant la fin de la guerre. Il reçoit sa première formation d’agent de renseignements au MALG, l’ancêtre de la Sécurité militaire (SM).

En 1962, il effectue un stage dans l’artillerie en Jordanie, puis suit deux formations à Cuba et en ex Yougoslavie avant de s’envoler pour l’ex URSS pour suivre une formation au sein du KGB, dans une promotion d’agents de renseignements formés au KGB connue sous le nom de «Promotion tapis rouge». De retour en Algérie, il est affecté avec le grade de lieutenant à la frontière algéro-marocaine à la deuxième région militaire dirigée alors par le colonel Chadli Bendjedid et son chef d’état- major, le capitaine Larbi Belkheir.

En 1978, homme de confiance de Chadli, il est promu au rang de capitaine et officier de sécurité de cette zone frontalière et réintègre peu après la direction centrale de la Sécurité militaire. Il prend la tête de la sous-direction de la sécurité de l’armée sous le commandement du général Lakehal Ayat, directeur central de la SM.

En 1983, il est affecté à Tripoli (Libye) en tant qu’attaché militaire à l’ambassade d’Algérie à Tripoli. Le 19 juin 1987, il est nommé chef du département de la défense et de la sécurité à la présidence de la République, où Larbi Belkheir occupe la fonction de directeur de cabinet du président  Chadli Bendjedid. Puis le 5 décembre 1988 devenu colonel, le président Chadli le nomme par décret directeur central de la sécurité de l’armée: il dirige ainsi tous les services de sécurité du pays (police, gendarmerie et sécurité militaire).

Après le départ de Lakhal Ayat, il est promu directeur central de la sécurité de l’armée remplaçant le général Betchine, et à la suite de la démission de ce dernier en octobre 1990, il prend la tête de la Sécurité militaire. Sous le nouveau ministre de la Défense nationale Khaled Nezzar, il devient général et crée par la suite le puissant organe de renseignement, le DRS avec plus de prérogatives que son prédécesseur.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

Les prochaines élections présidentielles, une occasion de mettre en concurrence les programmes, selon le MSP

Le président du Mouvement de la société pour la...

France : l’Assemblée nationale vote une résolution condamnant les massacres du 17 octobre 1961

L'Assemblée nationale française a approuvé jeudi une proposition de...

Le président Tebboune félicite le président élu du Sénégal Bassirou Diomaye Faye

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a...

Confiscation des biens de l’ambassade d’Algérie au Maroc : M. Attaf affirme que l’affaire est « close »

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté...