La France, première destination des algériens, se dirige vers un durcissement de sa politique de délivrance de visas. Les demandeurs de ce fameux document pour se rendre en France, sont confrontés à un lourd dispositif en matière de procédures, considérablement complexe pour l’obtention de ce quitus.
Le dépôt des demandes, par le biais du système « VisasFrance », pour plus de fluidisation dans l’octroi de visas semble se traduire sur terrain par un renforcement des procédures notamment pour certains métiers qui bénéficiaient auparavant de procédures spécifiques afin de leur simplifier la circulation entre l’Algérie et la France, entre autres journalistes, médecins et certains corps de métiers qui doivent se rendre en France pour des motifs professionnels.
Cette catégorie de demandeurs disposait en effet, de la possibilité de déposer un dossier de demande de visa allégé. Ces facilitations qui étaient dérogatoires vis-à-vis de la réglementation régissant l’espace Schengen n’est plus monnaie courante.
4,43 milliards d’euros pour l’aide médicale en direction des algériens
Désormais, tout demandeur quel que soit son statut, doit impérativement « déposer un dossier conforme à la liste des pièces justificatives fournies lors de l’enregistrement de la demande sur le site visa-France, explique le site Visas et voyage Algérie, citant une source consulaire.
Vraisemblablement, Cet ancien système de facilitation est considéré comme « laxiste », aux conséquences financière lourdes notamment sur le plan sanitaire : « Des algériens entrés en France régulièrement restent sur le territoire pour se soigner .Entre septembre 2017 et avril 2018 , la dette de l’aide médicale de l’Etat à Paris a été estimée à 4,43 milliards d’euros ».
L’autre calvaire auquel fait face le demandeur de visa, qui relève bien entendu du parcours du combattant est celui de décrocher un rendez-vous, dont l’attente peut durer une éternité. A ce titre des facilitations sont toutefois envisageable afin de permettre l’obtention d’un rendez-vous dans un délai de 48 heures. Seulement, ces facilitations, sont au bénéfice des demandeurs dépendants de certaines corporations, excluant le demandeur lambda.
Moins de visas d’études en 2018
Par ailleurs, le nombre de visas d’Etudes pour la France dont les demandes connaitront une augmentation de 20%, ne sera pas revu à la hausse. L’octroi du document est sélectif et dépendra de ce fait de la qualité de la demande. En 2017, prés de 9 100 visas d’études ont été attribués à des étudiants algériens dont 7500 par les services consulaires d’Alger. A défaut de justificatifs, de capacités financières ou d’hébergement, nombre d’étudiants se voient rejeter leur demande de visa. Un recours au prés de la commission de recours contre les décisions de refus de visa d’entrée en France, n’est pas souvent fructueux.