2ème Congrès international sur le trafic humain : 450.000 réfugiés en Afrique Centrale exposés à ce fléau

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Organisé par la faculté de droit et des sciences politiques de l’université Akli Mohand Oulhadj, le 2ème congrès international sur la traite des êtres humains a débuté ce lundi à Bouira.

Ce symposium a vu des participants venus de 35 universités du pays, et d’autres universités de l’étranger. Les principaux axes du congrès qui se déroule durant deux jours successifs ,ont porté sur « Les définitions nationales et internationales de la traite des êtres humains, les fondements juridiques nationaux et internationaux, et le rôle des organisations intergouvernementales.

Le professeur Mohamed Bachir Ben Ahmed Moussa de l’université de N’Djamena au Tchad a développé un thème préoccupant qui est celui du trafic humain et son rôle dans le financement du terrorisme en Afrique Centrale. Le conférencier dira à cet effet « Comme tout le monde sait les conflits armés qui existent depuis plus d’une quinzaine d’années en Afrique Centrale, ont causé énormément de traumatismes, et permis l’émergence d’autres fléaux encore plus préoccupants. Je citerais entre autres, les abus contre les femmes et l’exploitation des enfants par des milices et autres mercenaires. Vous devez savoir qu’il existe un nombre de 450.000 réfugiés entre les pays du Tchad, du Cameroun, du Soudan et de la Libye. Et vu l’immensité des frontières, il n’est pas du tout aisé de contrôler tout ce désordre nonobstant les initiatives des organismes onusiens. L’interférence des milices et mercenaires étrangers provoquent toutes sortes d’agressions ».

De son coté, le docteur Adjali Bekhaled de l’université de Tiaret, abordera le lien qui existe entre le trafic des êtres humains et l’immigration clandestine selon la législation algérienne.

« La législation algérienne a connu en 2009 des modifications législatives concernant la traite des êtres humains et l’immigration clandestine. Ainsi, notre législation a renforcé ses lois, vu l’ampleur de ces fléaux, et l’impossibilité de contrôler entièrement l’immensité des frontières. Donc le renforcement des lois peut dissuader les auteurs de ces criminels qui enrôlent des femmes dans les réseaux de prostitution internationaux, et exploitent des enfants  dans le travail, et pour en faire des enfants soldats » a-t-il précisé.

Par ailleurs, et abordant la problématique de ce congrès international sur le trafic humain,  le professeur de droit à l’université Akli Mohand Oulhadj M. Kaci Si Youcef qui a présidé cet évènement, dira « La traite des êtres humains, ce grave crime aux lointaines dimensions est parmi l’une des plus importantes pratiques commerciales illicites dans le monde. Celle-ci est classée troisième après le commerce des armes et le trafic de la drogue et des stupéfiants, car elle produit de larges bénéfices et gains faramineux à ses pratiquants, et alimente d’autres activités criminelles telles que le blanchiment d’argent, le commerce de la drogue, le soutien au terrorisme, et la menace de la stabilité sociale, économique et politique des pays »

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