L’Express-Dz : Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia s’est dit optimiste quant à la situation socio-économique du pays en prévoyant son amélioration graduelle avec l’application du programme de réformes économiques. Comment expliquez cet optimisme à votre avis ?
MSerrai : Il faut avoir un optimisme mesuré. Certes nous ne sommes pas tout à fait en crise économique concernant les comptes financiers car il y a eu ces deux dernières années un léger équilibre financier. Les mesures qui ont été prises face à cette crise ont donné leurs fruits. Réprimer les importations sauvages a permit d’améliorer la balance commerciale. Aussi l’appel au financement non conventionnel est une bonne chose si les Pouvoirs publics arrivent à bien gérer le système et à bien contrôler cette formule.
Quelles sont les autres mesures à votre avis qui ont donné leurs fruits ?
L’autre aspect qu’il ne faut pas négliger, c’est la mise en œuvre de la finance islamique. Cette option, si les banques arrivent à améliorer leurs relations avec leurs clients et les mettre en confiance, et attirer l’argents qui circulent dans l’informel grâce à la finance islamique, elle peut réussir. Autre point positif, le Gouvernement a pu calmer le front social. Mais si on arrive à alléger encore mieux la bureaucratie, l’année 2018 sera meilleure et l’Algérie pourra dès lors contredire les analyses des institutions étrangères qui donnent souvent une image négative de la situation économique du pays.
Autre sujet qui fait l’actualité, celui du léger remaniement ministériel. Quatre départements ministériels, à savoir ceux de la Jeunesse et des Sports, du Commerce, du Tourisme et de l’Artisanat et celui des Relations avec le Parlement ont été touché, quel commentaire faites-vous dans ce sens ?
Pour le secteur du tourisme, je suis très content de ce changement car le nouveau ministre, l’ex wali de Tissemsilt est un homme qui a prouvé ses capacités en réussissant à développer cette wilaya qui était très en retard. Il a su constituer son équipe et a réussit à rendre la wilaya comme un carrefour.
L’arrivée de M. Abdelkader Benmessaoud à la tête du ministère du Tourisme donnera certainement un nouveau souffle à ce secteur aussi névralgique. Nous pouvons comparer M Benmessaoud à MZaâlane, qui a su développer aussi la wilaya d’Oran. Pour ce qui est du ministère du Commerce, comme c’est un secteur très sensible, il faut espérer que le nouveau ministre qui est jeune, puisse affronter les pressions des nombreux lobbies.
