La corruption prive l’Afrique de près de cinquante (50) milliards de dollars chaque année, a indiqué jeudi à Addis-Abeba le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, affirmant que le combat contre ce fléau doit être global en 2018.
Intervenant lors de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, il a indiqué que « le rapport du Panel Mbeki montre que la corruption, couplée avec les flux financiers illicites, prive chaque année l’Afrique d’à peu près cinquante (50) milliards de dollars US », relevant que toutes les nations africaines « sont concernées, d’une manière ou d’une autre, à des échelles plus au moins grandes » par ce fléau.
Selon le président de la Commission de l’UA, les chiffres établis par des experts, les ressources détournées par la corruption en Afrique « peuvent, si elles sont investies, suppléer le recours à l’assistance extérieure ».
Soulignant que l’année 2018 est appelée à être celle du « combat contre la corruption », M. Faki a estimé que « comme le terrorisme, le combat devrait être global et ne saurait être gagné par une action collective ».
Pour rappel, le thème « Remporter la lutte contre la corruption: une voie durable pour la transformation de l’Afrique », a été retenu pour le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, prévu dimanche et lundi prochains dans la capitale éthiopienne.
Le choix de ce thème confirme l’engagement de l’UA de lutter contre la corruption à travers des mécanismes qu’elle a mis en place. En ce sens, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), une agence spécialisée de l’UA en matière de renforcement des capacités, a relevé que la lutte efficace contre la corruption aiderait l’Afrique à se pencher sur l’investissement massif et la valorisation des ressources humaines.
Selon la même Agence, cette option facilitera le développement du continent à travers la mise en œuvre des plans de développement nationaux, de l’Agenda 2063 et des Objectifs du développement durable.